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Road trip familial Sur les traces des kangourous
15 juin 2015

Aussie loin, aussi bon

Les australiens se couchent tôt.

A l'heure où je débute la rédaction de cet article, il est 20h45, et voilà déjà un moment que le va et vient des campeurs s'est estompé et que seul le ressac des vagues nous parvient.
Nous avons encore fait quelques kilomètres en direction du Sud, les étapes entre chaque ville sont de plus en plus longues et il n'y a RIEN entre elles.
D'ailleurs, est il possible de parler de "villes" tant leur taille est petite, souvent limitée à quelques habitations, un pub, un motel et une pompe à essence. Il faut avoir en tête que l'Australie est 15 fois plus grande que la France et deux fois moins peuplée, pas étonnant donc que certaines zones soient désertiques.
La confiance règne. A la pompe à essence, il nous est arrivé que l'on nous demande pour combien nous en avions. Les stands de vente de fruits et légumes sont légions, toujours sans le moindre commerçant pour les tenir, les barbecues toujours nickels et gratuits, ...

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En revanche, les sanitaires des campings sont souvent protégés par une clé ou un code d'accès, ce qui tranche avec cet esprit civique que nous constatons depuis le début de notre voyage.
L'Europe n'est jamais bien loin. 

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L'Europe, c'est le continent d'attache de nombreux australiens, australiens depuis pas si longtemps que ça. Les premières expéditions européennes datent du milieu du 17ème siècle et il faut attendre la fin du 18ème pour que les Rosbeef y plantent leur drapeau. Les personnes que nous rencontrons ont souvent un lien avec l'Europe (un mari, une grand-mère, un oncle, ...) Nous avons aussi rencontré quelques descendants des Aborigènes, le premier peuple australien. Ils ont été particulièrement durement traités dans certaines zones du pays lors de la colonisation et jusque tardivement (déplacement, spoliation de terres, jusqu'à séparer les enfants des mères,...) Une prise de conscience est cependant bien amorcée puisque nous avons pu voir plusieurs musées consacrés à leurs traditions, leurs arts et leur présence dans la société actuelle. De nombreux panneaux touristiques rendent hommage à leur culture où le respect de la nature est omniprésent. 
Tous les gens que nous rencontrons sont curieux de savoir d'où nous venons, ce que nous avons visité dans leur immense pays,... Ils reconnaissent rarement notre accent, pensent que nous sommes allemands (!) et deviennent rêveurs lorsque nous évoquons notre mère patrie. Une mention spéciale à la vendeuse de tissus de Rockampton qui salivait encore à l'évocation d'une meringue qu'elle avait dégustée à Paris il y a quelques années. 
On vient nous voir très spontanément, au parc, au supermarché, au barbecue, sur l'aire de jeux. C'est même dingue quand on y pense, jamais on ne viendrait parler ainsi aussi facilement en France.
Même si notre vision est tronquée car elle est uniquement touristique, nous commençons à percevoir quelques traits de la société australienne. Les "safety briefing/message" (que notre industrie française rêve d'importer) sont partout : sur les plages (que faire en cas de piqure de méduses, se protéger vis-à-vis du soleil ), au bord des piscines (comment pratiquer une réanimation en cas de noyade), avant de plonger en palme/masque/tuba (comment dire que tout va bien ou donner l'alerte), sur les chemins (toujours donner la main aux enfants, le terrain peut être mouvant...). Le tout, souvent imagé par de jolis croquis ou messages en chinois !

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Le pays est en croissance, et ça se voit. Nous croisons rarement d'épaves en circulation, les 4x4 à grosse motorisation sont partout, on sert un vrai petit déjeuner ou déjeuner dans l'avion (sur un vol intérieur), les caravanes sont flambants neuves et les retraités aux commandes ont l'air serein. On les appelle ici les Grey Nomads, ils partent faire le tour de leur pays-continent dés qu'ils prennent leur retraite (à 70 ans d'après les infos recueillies auprès de spécimens du genre).

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Il semble facile de trouver du boulot, notamment des "petits boulots", particulièrement prisés par les jeunes backpackers qui alternent job et voyage, l'un finançant l'autre. Toujours de sources concernées (mais non vérifiées), le salaire de base serait 2 fois plus élevé qu'en France, ce qui permet de voyager malgré un coût de la vie qui nous semble particulièrement élevé. Bref, il n'est pas rare de voir des panneaux offrant du boulot, et ça fait plaisir!
L'Australie pratique une immigration très sélective, basée sur les compétences. Elles sont présentées sur le site du gouvernement sous la forme d'une liste, du cueilleur à l'informaticien, du peintre au médecin. Avis aux amateurs. Pas de RH recherchés, nous sommes contraints de rentrer. Pour la suite, mieux vaut être sponsorisé par une entreprise pour obtenir son visa, mais tout reste possible!
Nous fréquentons toujours aussi souvent les aires de jeux. Elles sont rarement clôturées, et offrent des équipements que l'on ne voit jamais en France : balançoires, tyroliennes et immenses trampolines dans certains campings. On n'est pas au pays des kangourous pour rien. Nous avons vu aussi des bassins, des piscines, des lagons ( piscines avec peu de fond), aires de jeux d'eau, le tout en libre accès, sans surveillance particulière et en très bon état. Très plaisant.
Il nous reste une interrogation de taille : comment se fait il que dans un pays aussi modernisé on croise toujours des vidéos-club?!
Sur cette question en suspens, on vous dit à bientôt!
La Frog Family

 

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