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Road trip familial Sur les traces des kangourous
15 avril 2015

Marineland

Chers fidèles lecteurs,
Nous voici sur l'île du Sud aux commandes de notre roulotte pour la découverte du Nord de l'île sur 16 jours.
Nous ne sommes pas dépaysés, nous avons loué le même modèle de camping car, les repères sont donc vite trouvés. Léonie s'empresse déjà de remplir la "valise à caca" que je prends plaisir à vider avec une joie non dissimulée.
Nous prenons la route en direction de la pointe nord de l'île et prévoyons de faire une première escale à Kaikoura, haut lieu d'observation de la faune marine. Le temps de trajet ne nous permettra finalement pas d'aller jusque là et sommes contraints de nous arrêter en pleine nuit, c'est à dire vers 19h, en chemin. Nous stationnons notre engin dans un camping repéré sur la carte et procédons à notre installation pour la nuit. Pour la 1ère fois depuis notre arrivée en Nouvelle Zélande, nous sommes gênés par le bruit, bruit qui s'avère être le mouvement incessant des vagues que nous pressentons proches de notre lieu de stationnement.
Au réveil, nous avons la confirmation de la proximité de la mer, la photo ci dessous prise depuis la cuisine de notre appartement sur roues en témoigne.

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Apres le petit déjeuner et avant notre nouveau départ pour Kaikoura, nous partons faire une petite ballade sur la plage et avons l'agréable surprise d'apercevoir une petite otarie jouant dans les vagues, à quelques mètres de nous... Ce que nous pensions être initialement du bois flottant était finalement cette petite bête toute mignonne. Nous n'en sommes pas revenus et avons passé notre voyage vers Kaikoura à repenser à ce moment incroyable. Ce n'était finalement que le début d'une expérience hors du commun.
Notre arrivée à Kaikoura fut froide et humide, il n'était pas possible de voir à plus de 50 mètres et encore moins d'imaginer les sommets qui surplombent cette ville côtière, au beau milieu de nulle part.
Pour nous remonter le moral, nous nous arrêtons sur le bord de la route où une caravane affichant "sea food bbq" attire notre attention. Au menu, langouste, noix de saint jacques, crevettes, poisson et paua (une grosse moule, on ne sait pas ce qu'il y a dedans mais c'est bon, comme la fricadelle), le tout grillé au bbq sous nos yeux ! 
Comme le temps est frais, on emmène nos assiettes dans le camping car et on se réjouit d'avoir un peu de blanc au frais!

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La réputation de Kaikoura est construite sur les baleines, haut lieu de pêche jusqu'à ce qu'elle soit interdite et à présent, sur leur observation depuis un bateau, un avion ou un hélico. Nous étions cependant assez dubitatifs. Comme nous en avions parlé à Leonie qui avait parfaitement retenu l'idée, il était hors de question de faire machine arrière, nous décidons de tenter l'aventure par la mer. Les enfants de moins de 3 ans n'étant pas admis sur le bateau, j'embarque donc le lendemain matin avec Léonie pour une exploration marine, pendant que Cecile garde Flore. Apres 1h30 de navigation, le capitaine plonge un long tuyau dans la mer pour y écouter d'éventuels signaux de ces mammifères marins puis décide de reprendre la mer. A ce stade, je m'interroge franchement sur le sérieux du capitaine et sur la possibilité de voir des cétacés, je pense surtout aux 145 dollars que j'ai laissés à la compagnie et prépare Leonie au fait que nous puissions ne rien voir du tout, si ce n'est des chinois vomir dans des sacs en papier (ce qui ne vaut pas le prix) ! A noter qu'un membre d'équipage a la (lourde) responsabilité de récupérer les petits sachets garnis et de les jeter, c'est un job comme un autre, pour ceux qui voudraient se lancer dans une carrière néo zélandaise, il y a des opportunités à saisir. Finalement, après de longues minutes où rien ne se passe franchement, le capitaine nous propose de monter sur le toit du bateau. Surgit alors ce monstre des mers, une baleine en pleine migration, à quelques mètres du bateau! Il faut en fait plusieurs minutes avant de réaliser que tout cela n'est pas un montage hollywoodien mais bel et bien un moment magique, hors du temps. Il est difficile de réaliser que nous accompagnons une baleine de plusieurs dizaines de tonnes, nous avons même la chance de pouvoir entendre et voir le souffle de l'animal expulser l'eau de mer, jusqu'à ce que la bête décida de nous quitter pour retrouver les fonds marins, en nous montrant sa queue.

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Sur le chemin du retour, le capitaine fait un détour pour nous permettre d'observer une "colonie" de dauphins et quelques albatros, nous en prenons plein la vue, les dauphins prennent plaisir à sauter devant le bateau...Flipper est parmi nous !!!
Nous rentrons au port sans vraiment réaliser que nous venons de vivre un grand moment, Léonie est tout de même déçue que la baleine n'ait pas sauté comme les dauphins !
Nous nous empressons de raconter cette aventure à Cecile et Flore. Les conditions météorologiques ne permettront pas à Cecile d'embarquer l'après-midi. Une autre aventure l'attend toutefois...
Déçue de ne pas pouvoir voir à mon tour ce géant des mers, nous décidons de prolonger notre séjour dans la ville et je m'inscris pour un départ le lendemain à 6h45, espérant que la mer sera redevenue propice.
Une autre activité avait cependant attiré mon attention sur la plage "Dolphins Encounters". Renseignements pris, il est aussi ici possible de voir les dauphins et de nager avec eux. 
Sans trop y croire, je m'inscris tout de même pour un départ à 5h30!! Adieu la baleine, à moi les petits poissons! 
Pour éviter de réveiller les petites et d'abandonner Stephane à l'aube, nous décidons de passer la nuit sur le parking devant le point de rassemblement.
Mon enthousiasme s'effrite alors franchement : je commence à réaliser que nous allons partir de nuit, pour une virée en pleine mer, qu'il fait 6° et la mer ne doit pas être plus chaude. Mon coté "terrien" reprend le dessus : je me souviens soudain que j'ai eu très peur lors de mon baptême de plongée et que j'ai mis 2 ans à apprécier le snorkling en Corse dans une eau à 25° et à 2 mètres du rivage... 
A 4 heures du matin (je n'ai pas très bien dormi...), le vent se lève et l'espoir renaît : la sortie sera sûrement annulée! Que nenni, je me retrouve embarquée, à l'heure dite, dans un groupe d'une 40aine de personnes, en combinaison intégrale de plongée, avec un masque et un tuba.
Je dois bien avouer que je me suis fait un peu violence, tout en essayant de me réjouir de cette chance incroyable que j'avais!
Au briefing, il nous est rappelé que ce sont des animaux totalement sauvages (chouette!), non nourris par l'homme, que leur comportement n'est pas prévisible (comment ça?) et que nous les verrons (ou pas) dans leur environnement naturel, soit en plein mer! Parce qu'il reste possible de ne pas les trouver, c'est leur droit le plus strict! Et pourtant, après quelques minutes de navigation, nous repérons soudain la présence de dizaines de dauphins, dans un ballet aérien, un ballet sous-marin, je suis bluffée. La magie opère.
A la mise à l'eau, je ne me pose aucune question, j'y vais. La combinaison laisse passer quelques poches d'eau glaciale mais l'arrivée à quelques centimètres de moi de 3 dauphins gris et blancs me laisse bouche bée. Durant un bon quart d'heure, les dauphins sont là, ils passent, reviennent, repartent, seuls, à 2, à 3, jusqu'à 6 en même temps. C'est assez invraisemblable. Je peux désormais dire que j'ai nagé parmi les dauphins!

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Le skipper nous fait remonter sur le bateau, nous nous déplaçons pour une nouvelle plongée. Le froid m'a envahi, l'appréhension revient. Je décide de rester à bord. Je profite alors du spectacle hors de l'eau, ces dizaines de poissons se transforment en saltimbanques-oiseaux et rivalisent d'audace pour sauter, tourbillonner, s'approcher toujours plus près bateau, de vrais artistes! J'ai une pensée pour les reportages du Commandant Cousteau, mais là, j'y suis.
Nous terminons ce séjour à Kaikoura par une ballade sur les rochers, Flore dans le porte bébé, Léonie à nos côtés comme une grande, ballade au cours de laquelle nous avons pu observer de près, voire de très près, des otaries à fourrure jouer ou prendre un peu de repos. Nous sommes évidemment étonnés de pouvoir approcher de si près ces animaux sauvages que nous avions vus évoluer au zoo de Sydney lors d'un show parfaitement orchestré. Heureusement, un garde est là pour nous alerter sur les dangers que présentent ces grosses peluches, notamment en cas de morsures, ce qui ne manque pas d'arriver chaque année à des touristes avides de photos souvenirs !

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Nous quittons MarineLand et poursuivons notre périple vers les Malborough Sounds, au nord de l'île...
L'automne s'installe dans l'hémisphère sud, les températures baissent. Le printemps doit prendre racine dans l'hémisphère nord, nous pensons bien à vous.
A bientôt pour de nouvelles aventures,
La Frog Family

 

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Commentaires
D
Encore de merveilleuses aventures au pays des rêves. Continuez à nous en mettre plein la vue, j'adore vous lire, avant de partir au boulot...<br /> <br /> A plus
C
Incroyable!!!!! Le rêve! Gros bisous de nous 4.
E
Vous avez du en prendre plein la vue ! Je suis très heureuse de vous lire et de vous imaginer dans ce petit paradis ! Des bisous à vous tous :)
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